Lors de cette séance de Yoga, je vous propose de commencer avec Kapālabhāti, un pranayama (exercice respiratoire) énergique pour purifier les poumons, dégager les voies respiratoires et clarifier le mental. Nous continuerons avec des postures de Yoga qui donnent de la joie, ouvrent le corps et le cœur et créent de l’espace en soi.
Nous pratiquerons ainsi des exercices d’ouvertures des épaules, des variations du Chat/Vache, le Pigeon, quelques guerriers pour ouvrir le cœur et étirer les psoas, la posture du Triangle et celle d’Ardha Chandrasana (la Demie-Lune). Enfin nous clôturerons les postures avec Paschimottanasana (la Pince), un cambré et une posture de votre choix!
Enfin, pour se nourrir en profondeur, je vous accompagnerai pour une relaxation “de luxe” et une courte méditation qui, je l’espère, laissera naître un sourire sur vos lèvres.
Selon Patañjali, un des grands sages du Yoga, il existerait 8 étapes (anga) pour parvenir à l'état de Kaivalya, la libération des souffrances. Dans d’autres lignées philosophiques, ces étapes sont au nombre de 4, 5 ou 6. Le mot “ashtanga” vient directement de cette idée qu’il y aurait 8 membres, étapes ou divisions, dans la pratique du Yoga. En effet, le mot ashta signifie huit en sanskrit et le mot anga signifie, comme vu plus haut, membre ou étape.
Les 8 étapes décrites par Patañjali sont :
les Yamas (les devoirs moraux envers les autres)
les Niyamas (les devoirs moraux envers soi)
Āsana (le fait de s’asseoir avec confort et aisance)
Prānāyāma (le fait de modifier le souffle)
Pratyāhāra (le retrait des sens vers l’intérieur)
Dhārāna (la concentration)
Dhyāna (la méditation)
Samādhi (la contemplation)
Selon la philosophie traditionnelle du Yoga, lorsqu’on pratique Pratyāhāra, c’est que l’on a réussi à mettre les 5 sens au repos. Ces derniers ne nous attirent plus vers l’extérieur, ne sont plus stimulés par ce qui nous entoure, mais se taisent. Ainsi, le mental peut se clarifier.
De manière un peu plus moderne, on traduit souvent Pratyāhāra par le fait de tourner ses sens à l’intérieur de soi, d’écouter ce qui se passe dans le corps, au niveau de nos pensées et de nos émotions. C’est une pratique à laquelle nous sommes presque naturellement invités lorsque nous pratiquons le Yoga mais que l’on peut également “exporter” hors de son tapis. Lorsque nous sommes en colère, angoissé ou triste, le fait de prendre un temps de pause et d’observer nos sensations nous permet de mieux nous comprendre et éventuellement de mieux exprimer nos besoins. Mais on peut aussi pratiquer Pratyāhāra lorsque tout va bien. Observer et accueillir nos sensations de joie et de bien-être nous aide à “entraîner” notre corps et notre mental à vivre pleinement ces sensations.
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