Ce programme s'articule autour des 10 déesses du Tantra, également appelées "Mahavidya". En Inde, elles sont vénérées dans une branche du Tantra qu'on appelle le Shaktisme et qui repose sur la croyance d'une grande déesse mère et créatrice de toute chose. Cette grande déesse possèderait 10 avatars, 10 représentations, que sont les Mahavidya.

Chaque déesse possède des attributs particuliers que l'on peut relier à un aspect du féminin. 

Grâce à la pratique du Yoga, du Yoga Nidra, d'exercices d'écriture, de rituels et de partages sur la symbolique de chaque déesse, nous allons voyager à travers les âges, à travers notre corps et à travers notre vécu de femme. 

C'est un voyage d'exploration et de réconciliation profonde avec vous-même que je vous propose ainsi.

Ce programme se présente sous forme de différentes pratiques et exercice. Vous trouverez, en introduction, une vidéo explicative sur comment suivre les séances à votre rythme.

Il s'agira de :

• découvrir chaque déesse et leurs symboliques
• explorer notre vécu par rapport à la thématique avec un travail d'écriture
• intégrer ce thème dans notre corps avec la pratique posturale
• pratiquer un rituel pour se réconcilier/guérir la part du féminin qui a été blessée ou au contraire, pour célébrer cet aspect
• intégrer tout ce qui a été exploré avec un Yoga Nidra

Cette déesse incarne la jeunesse et l'amour inconditionnel. Son mythe nous invite à explorer comment nous avons traversé les ménarches, ce temps des premières règles, et comment nous pouvons intégrer à nos vies la vulnérabilité, l'audace et la passion de la jeunesse. 

Tara est, entre autres, associée aux cycles du temps et des réincarnations. On peut donc la voir comme une métaphore des cycles menstruels. Ces derniers, lorsque l'on parvient à danser avec, incarnent une allégorie du temps qui passe, des cycles vie/mort/vie, manifestés dans notre corps. 

Kamalatmika symbolise la sensualité, la sexualité, mais aussi l'abondance sous toutes ses formes. Elle nous invite à explorer notre Shakti, notre énergie sexuelle féminine, cette énergie qui est aussi la source de toutes les manifestations. 

Le yoga est ainsi un merveilleux outil pour se réapproprier son corps, se réapproprier ses sensations. Mais il nous permet également de vivre notre corps de l'intérieur plutôt que comme un objet de désir. 

Bhuvaneshvari est la déesse de l'espace et des éléments et notamment de l'élément Terre. Elle symbolise l'espace dans lequel tout se manifeste. On peut donc la mettre en lien avec toutes les formes de maternité : la grossesse mais aussi les projets. 

Cette déesse nous invite à explorer notre corps et notre vie intérieur comme des espaces infinis, des espaces aussi grands que le cosmos, où tout se produit, tout peut se créer. 

Chhinnamasta est la déesse du sacrifice ultime, celle qui se coupe la tête pour nourrir les autres de son sang. Elle symbolise donc le don de soi et ce qu'on appelle, dans l'univers du féminisme "le care". 

Nous viendrons ainsi questionner cet aspect qui est parfois profondément ancré en nous à cause du conditionnement social et culturel. Questionnement qui nous permettra peut-être de parvenir à un meilleur équilibre entre le fait de donner et le fait de recevoir. 

Matangi, c'est la femme qui ne respecte pas les codes de bienséances de la société. C'est celle qui part nue sur les routes pour laisser sa créativité sauvage s'exprimer, faisant fi de toutes les normes sociales. 

Comment nous positionnons-nous par rapport à tout ce qui est sauvage, interdit, lié à la créativité sans limitations ? C'est tout cela que nous explorerons avec Matangi.

Bagala ou Bagalamukhi est la déesse qui paralyse ses ennemis. Au moment où nombre de femmes ne se sentent plus sûres d'elles, plus en phase avec leur vie, les premiers symptômes "paralysants" de la ménopause peuvent faire surface. 

Bagalamukhi nous invite à affronter l'inconnu, à naviguer dans l'incertitude de la période de péri-ménopause. 

Bhairavi peut-être traduit du sanskrit par le mot "féroce". La ménopause est un sujet extrêmement tabou dans notre société. Pourtant, toutes les femmes ( en tout cas, toutes celles qui ont la chande de vivre jusque là ), traverseront ce temps de passage. 

Plutôt que d'aborder la ménopause comme un fardeau, on peut aussi la voir comme un temps de transformation profond. Le fait de ne plus avoir ses règles nous fait en effet entrer dans une ère plus Yang, plus masculine, et donc plus active, plus résolue et pourquoi pas, plus féroce ! 

Dhumavati est une déesse qui symbolise la connaissance suprême, la compréhension cosmique. Représentée sous les traits d'une vieille femme, on peut l'associer à la femme âgée, que j'aime appeler "la femme libre". 

La vieille femme, c'est celle qui transmet, qui plante des graines, pour que les générations suivantes puissent prospérer et bénéficier de sa sagesse infinie. Mais c'est aussi la femme qui s'est libérée du regard des autres. Elle n'a plus besoin de plaire, de répondre aux conventions. Et du coup, elle peut être complètement et authentiquement elle-même. 

Le mot Kala signie "temps" en sanskrit. Kali est donc la déesse du temps. Mais c'est aussi la déesse de la transformation. Dans son mythe, elle nait de la colère juste et elle détruit tout sur son passage, ce qui permet au monde de renaître de ses cendres.

Kali nous invite à dépasser tous les obstacles. Elle nous invite à nous regarder en face, sans faux-semblants, pour pouvoir traverser ou amorçer les changements intérieurs qui nous permettront de vivre plus librement.