Pour ce mois de Novembre, je vous propose de pratiquer sur le thème de l’intuition. Dans le Tantra, l’intuition se trouve au niveau d’Ajna, le chakra du 3e oeil. C’est dans cet espace énergétique que nous pouvons développer notre capacité à voir au delà du visible. L’une des toutes premières étapes consiste simplement à nous connecter à notre corps, à notre ressenti mais aussi à retrouver notre âme d’enfant pour que notre cerveau intellectuel se mette un chouïa en veilleuse ! C’est ce que nous explorerons dans la première partie du planning. Puis nous travaillerons autour de nos croyances et du 3e oeil. Enfin, nous explorerons le monde de l’immatériel avec des séances de yoga chamanique.
Pour retrouver ces séances : tapez les mots-clés des titres dans les barres de recherche sur YouTube !
Chères yoginis, chers yogis,
Que la forêt est belle lorsqu’elle se pare des couleurs de l’automne ! Certains jours, la brume enveloppe les arbres et tamise les sons, d’autres, le soleil révèle des trésors d’ors et de feux. L’air est chargé d’humus, de l’humidité de la mousse et des champignons. Il y a quelque chose de mystique qui nous enveloppe, mon bébé, mes chiennes et moi, lorsque nous nous promenons dans les bois ces derniers temps. Pas étonnant que pour les Celtes, cette période de début Novembre fut associée à la fête de Samhain ou Samonios. Selon leurs croyances, nous rentrions dans le temps sombre, le temps où les jours raccourcissent, mais aussi le temps où la frontière entre les vivants et les morts se réduit. On pense que cette tradition est à l’origine d’Halloween mais peut-être aussi de la Toussaint. En tout cas, dans de nombreuses traditions occidentales, le mois de Novembre est associé à la transition entre le jour et la nuit, la saison chaude et la saison froide, la vie et la mort.
La nature, en se parant de ses plus belles couleurs, nous le rappelle. C’est un peu sa manière à elle de nous proposer un spectacle féérique avant de s’endormir pour un long hiver. Long hiver qui fera ensuite place au renouveau du printemps. Chaque automne me rappelle ainsi le départ de ma petite chatte Lhassa, que j’aimais tant.
Lorsque je l’ai enterrée dans mon jardin, j’ai choisi de décorer sa dépouille avec des feuilles d’érable du Japon. Un érable qui donne des feuilles fines et élégantes d’un rouge bordeaux profond. C’était un arbre auquel je n’avais jamais prêté attention jusque là. Maintenant, à chaque fois que j’en vois un se parer de ces belles couleurs, je pense à elle et c’est comme si elle venait me faire un petit câlin de la tête.
J’aime voir ce genre de signes comme une attention tendre envoyée par celles et ceux qui nous ont quittés et qui, je crois, nous font des petits câlins de là où ils sont. À travers le vol d’un papillon, à travers une chanson à la radio, une feuille morte un peu particulière sur notre pare-brise, une brise légère dans le creux du cou, une étoile filante ou un sourire d’un.e inconnu.e pile au moment où on pense à cet être cher ; c’est peut-être la frontière entre nos morts et nous qui s’amenuise ou une âme qui vient nous caresser la joue.
Le tout est de savoir voir ces petits signes, et pour cela il nous faut ouvrir grand les yeux et le coeur. Pour ce mois de Novembre, je me joins donc à Antoine de Saint-Exupéry pour nous souhaiter « de voir avec le coeur car l’essentiel est invisible pour les yeux.»
Ariane,