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Pour mes retraites de Yoga, j’aime toujours travailler autour d’un thème. D’abord parce que cela m’apporte une sorte de cadre créatif pour préparer mes séances, et ensuite parce que cela permet de nourrir nos réflexions et nos questionnements intérieurs. En général, je pars de ce qui est vivant en moi sur le moment. Je pose quelques idées et puis je les laisse germer au cours de mes balades en nature. Mais pour ma dernière retraite, je calais un peu. Le seul thème qui me venait à l’esprit c’était : le cycle des saisons. Or je me disais que c’était quand même un peu bateau. Un peu trop simple comme sujet de réflexion.
Et malgré tout, je ne voyais rien d’autre dont je pouvais parler à ce moment là. Alors j’ai créé et réfléchi à partir de ça. Parce qu’en fait, cette réflexion sur les cycles de la vie, je suis en plein dedans ! C’est un peu comme si je percevais enfin que rien dans l’Univers n’est linéaire. Tout est courbes, méandres, cycles. Les saisons se succèdent mais aucune n’est vraiment semblable à l’autre. Il y a des printemps précoces et des hivers venteux, des automnes pleins de soleil et des étés pluvieux.
J’ai ainsi passé la moitié de l’année sur les genoux, dans un vortex de tristesse et de stress, à chercher la moindre parcelle de joie et d’énergie que je pouvais encore avoir en moi. Et puis le printemps a fini par arriver (par chez moi, il s’est fait beaucoup attendre !). Explosion de fleurs, d’odeurs, de lumière. La joie, la vie, l’énergie, tout cela est revenu en moi petit à petit.
De belles rencontres, beaucoup de moments passés avec mes amis, du temps pour moi à simplement profiter du soleil et du vent dans les feuilles des arbres. Mais au coeur de ce cycle, se trouve d’autres cycles. Pour ma chienne Luna, que j’essaye d’emmener avec moi quand c’est possible, tous ces petits changements d’habitude sont très compliqués à gérer ; elle qui a vécu toute sa vie avec un rythme bien précis, toujours le même, dans un lieu toujours semblable. C’est son vortex à elle d’inquiétude et d’angoisse qui refait surface. J’ai l’impression d’être revenue à la case départ dans notre relation.
Mais en fait, il ne s’agit que d’un cycle dans le cycle. Un temps de retrait et de recul temporaire qui fera place à d’autres joies et d’autres progrès, et à d’autres moments de peur et d’anxiété. Et plus j’arrive à intégrer cela en moi, plus j’accepte l’impermanence des choses, plus mes inquiétudes s’amenuisent.
Voici donc mon invitation pour ce mois-ci. Observer et accueillir les cycles : les petits cycles tels que les cycles hormonaux, avec leurs lots de montagnes russes émotionnelles et physiques, les cycles de déploiement de l’énergie et de retrait sur soi, les cycles de création avec leurs temps d’attente, de doute, de passage à la matière et de partage, les cycles de vie/mort/vie, les cycles lunaires, les cycles du temps et des saisons, les grands cycles des étapes de la vie.
Comment cela raisonne-t-il en vous de vous dire que la vie est comme une spirale plutôt que comme une route qui irait d’un point A à un point B ?
Je vous laisse avec une citation d’un auteur que j’aime énormément, Alan Watts : “Quand nous faisons de la musique, ce n’est pas pour atteindre un certain point, qui serait, par exemple, la fin du morceau. Si tel était le but de la musique, le meilleur exécutant serait évidemment le plus rapide.
Et quand nous dansons, nous ne nous déplaçons pas pour atteindre un certain endroit, un lieu donné, comme en voyage. Quand nous dansons, c’est le voyage même qui est le but; quand nous faisons de la musique, c’est la musique qui est à elle-même sa propre fin.”
Très belle pratique à tous et à toutes !
Ariane,