Pour ce mois de Septembre, je vous propose de pratiquer sur le thème du lâcher prise. Au programme, des séances autour de l’amour,
des ouvertures du coeur et de l’été. Comme pour le planning précédent, j’essaye de vous proposer des séances plus courtes pour la semaines et plus longues pour le week-end !
Pour retrouver ces séances : tapez les mots-clés des titres dans les barres de recherche sur YouTube !
Les jours raccourcissent doucement, l’été tire à sa fin. C’est la rentrée. Cette période de nouveaux commencements qui est souvent
synonyme de remous et de tumultes. Pour moi, c’est la reprise du travail tout en m’occupant de mon petit garçon de 5 mois. Un nouvel équilibre à
trouver à trois, avec mon fils et mon compagnon.
Peut-être que, comme vous, je fais partie de la team “je me place la barre très haut”, “je me fixe des objectifs bien précis”. Nous en riions avec
Delphine de Géopélie lorsque nous nous sommes revues cet été pour préparer une nouvelle collaboration ( et je m’en réjouis énormément ! ).
Mais pourquoi sommes-nous si exigeantes avec nous-même ? Surtout quand on a des enfants en bas âge ! Clairement, les plannings ne peuvent plus être les mêmes qu’avant. On ne peut plus se dire allez, je travaille ce soir jusqu’à minuit, comme ça j’ai bouclé tout ça pour demain. Puisque, clairement, à 21h, nous sommes déjà totalement lessivées !
Travailler certains jours avec mon bébé m'apprend une chose : le lâcher prise. Dans une séance du Défi Mudra, j’abordais cette question en disant
que c’était une expression qui ne me plaisait pas trop parce que cela ne voulait pas dire grand chose de concret. Certes. Mais quand même ! Là, j’apprends. J’apprends à accepter que les choses ne soient pas faites dans le timing que j’avais initialement prévu, ou de la manière que j’aurais
voulu. Plus je lutte pour respecter un emploi du temps que je me suis fixé à l’avance, et plus mon fils semble le sentir et lutter lui aussi. Du coup, je m’énerve, il s’énerve, tout le monde s’énerve et rien ne va ! Par contre, si j’accepte que peut-être cette newsletter sera écrite ce matin, ou cet après-midi ou peut-être que je devrai demander à Anthony de la rédiger, alors tout se détend. Mon bébé se détend, moi aussi je me détends et les choses finissent par se faire.
Cela me fait penser au kayak. J’en ai beaucoup fait quand j’étais beaucoup plus jeune. Et je me rappelle que nos moniteurs essayaient de nous
apprendre à “lire” un cours d’eau. En général, le courant se concentre dans le centre du fleuve et les zones plus tranquilles se situent sur les côtés.
On peut tout à fait se laisser aller au milieu sans pagayer quand le courant est tranquille. Par contre, quand on rencontre des rapides, alors il faut se
mettre à pagayer vigoureusement pour ne pas se laisser entraîner vers les rochers, tout en se laissant aller avec le courant, pour ne pas se retourner.
Je me souviendrai toujours de nos moniteurs qui se plaçaient à des endroits stratégiques le long des rapides pour nous hurler “pagaie, pagaie,
pagaie ! ” J’y vois une métaphore de la vie et de ce fameux lâcher prise. Lâcher prise, ce n’est pas juste se laisser aller avec le courant sans rien
faire. Ce n’est pas non plus pagayer à contre courant, sous peine de s’épuiser sans aller très loin. C’est accepter les aléas de la rivière. C’est
pagayer vigoureusement quand c’est nécessaire, pas forcément au moment où on l’avait prévu, se reposer quand le courant le permet et accepter
que ce n’est pas nécessairement le chemin le plus droit qui est le meilleur.
Je nous souhaite donc, pour cette rentrée, d’être des kayakistes avertis ! :)
Ariane